L'ITALIE ET LE FOOT (ET LES BARRAGES !)

Publié le 17 novembre 2025 à 16:33

Le 16 novembre 2025, l’Italie subit une lourde humiliation à domicile face à la Norvège (1–4). La Squadra Azzurra est désormais condamnée à passer par les barrages en mars 2026 pour espérer décrocher une place en Coupe du Monde. Rien n’est gagné pour une sélection qui reste sur deux éliminations consécutives lors des qualifications. L’Italie n’a plus disputé le moindre match de Coupe du Monde depuis 2014, et sa dernière apparition en phase à élimination directe remonte à 2006, le soir où Zidane asséna son fameux coup de tête à Materazzi après les insultes de l’italien à son encontre. L’ombre d’une nouvelle absence en coupe du monde plane donc dangereusement sur le football italien.

 

Cette situation est l’occasion de se pencher sur la ferveur qui entoure le foot en Italie.

 

Le lien entre le pays et ce sport relève de la passion, de la culture et de l’identité régionale, avec une intensité dramatique transmise de génération en génération. Le foot en Italie est bien plus qu’un simple jeu : il fait partie du quotidien, des conversations, des liens sociaux.

Le calcio, c’est aussi une série de derbies mythiques — Inter–Milan, Roma–Lazio, Juventus–Torino — qui deviennent de véritables affrontements culturels, parfois même sociaux, mais toujours chargés d’émotion. Les stades sont empreints d’histoire, les tifos sont spectaculaires, les chorégraphies minutieusement préparées, les chants puissants, les commentateurs enflammés et, dans certaines régions, la dévotion est  presque totale.

On dit qu’en Italie on “hérite” d’un club comme on hérite d’un nom : les parents emmènent leurs enfants au stade dès le plus jeune âge, les grands-parents perpétuent le récit des grandes épopées européennes, et les soirées de match prennent des allures de rituels familiaux.

Les Italiens vivent chaque rencontre de manière viscérale, dans la joie comme dans la déception. Nous étions à Aoste, lors de l’Euro 2024, on voyait des téléviseurs installés dans les rues piétonnes, des cris jaillissaient des fenêtres ouvertes, des clameurs s’échappaient des bars bondés, il y avait des drapeaux agités dans tous les sens. Nous avons vécu une démonstration vivante de la passion nationale et c’était à la fois étonnant et plaisant à vivre.

Dans ce contexte, ce nouvel échec dans la qualification directe au Mondial 2026 est vécu comme une vexation supplémentaire. L’Italie manquera-t-elle encore une fois le rendez-vous planétaire ? Réponse dans quelques mois.
En attendant, la France, elle, a son billet en poche ! 😉

Ajouter un commentaire

Commentaires

Il n'y a pas encore de commentaire.